Histoire du village

Son histoire

Ternuay faisait partie de la terre de Faucogney. Le village aurait été fondé au VIème siècle par des Juifs chassés de Haute-Bourgogne, à qui il fut permis de s’établir sur les terres bordant la vallée de l’Ognon en allant vers le royaume d’Austrasie, c’est-à-dire près des Vosges. Ceux-ci se fixèrent à Ternuay lui donnèrent le nom de « Terra Huda ». Ces faits sont consignés dans un vieux manuscrit qui a été longtemps conservé dans la commune mais qui est maintenant perdu.

Ternuay, faisait partie de la seigneurie de Melisey constituée en dot par Jean et Aimé de Faucogney au profit de leur sœur Jeanne lors son mariage avec Jean de Montureux en Ferrette, le 1er mars 1339 jusqu’en 1553. A cette date la seigneurie de Melisey fut partagée entre les deux filles de Guyot de Montureux. Ternuay passa dans la famille de Blicterswick jusqu’à ce que Jeanne Françoise de Poitiers, veuve de Laurent Théodule de Grammont refasse l’unité de la baronnie en rachetant la part des Blicterswick après la mort de Jean Jacques de Blicterswick (2 janvier 1663) ; dès lors Ternuay suivit la destinée de l’ensemble de la baronnie de Melisey.

Le hameau de Melay qui faisait partie de la Communauté de Ternuay fut érigé en commune en 1790 (220 habitants). Il fut maintenu en l’an 8 et réuni à Ternuay par décret du 18 février 1806.

Saint-Hilaire tire son nom d’un ancien ermitage et d’une chapelle dédiée au saint évêque de Poitiers Jonas. Dans la « Vita Columbani » (la vie de St Colomban), il est raconté que l’abbé de Luxeuil (St Colomban) se retirait dans la montagne dans deux endroits différents ; l’un bien connu sur la hauteur dominant Ste Marie en Chanois ; l’autre pourrait être justement Saint-Hilaire. Un chapelain fut établi en ce lieu et sa nomination appartenait à l’abbaye de Luxeuil. Cet ermitage devint possession de l’ordre de Malte. A la fin du XVIIIème siècle, les chevaliers en étaient propriétaires et la Chapelle et l’ermitage qui se trouvaient à côté eurent le privilège d’abriter Joseph Formet. Obligé de quitter le diocèse de Besançon, ce pieux solitaire finit on le sait par trouver asile dans la forêt de Ventron (frère Joseph).

Son blason

La définition héraldique du blason de la commune est la suivante :

« D’or, chargé d’une roue de moulin de sinople, à une emmanchure de gueules de trois pièces ».

La roue de moulin souligne l’importance de la rivière l’Ognon ainsi que la présence jadis d’un moulin à blé, un moulin à Tan, deux huileries, une fabrique de carrés et de clefs de montres qui fonctionnait avec une machine à vapeur.

Le sinople (désigne la couleur verte en langage héraldique), en blason d’armoirie des vertus, signifie force et est marque d’honneur, de liesse. Le sinople représente également l’importance de la superficie boisée de la commune : 2574 ha de superficie totale, dont 1359 ha de bois.

Les trois pièces symbolisent, Ternuay-Melay et Saint-Hilaire.

Le gueule (désigne la couleur rouge en langage héraldique) signifie Charité et représente une marque de haute magnanimité, vaillance, hardiesse. Des 4 éléments, il représente le feu : les Mines de plomb argentifère (à l’est de la commune) abandonnées en 1770.

L’or, en blason d’armoiries des vertus, signifie foi, forces et confiance. Il représente la famille Blicterswick qui administra Ternuay.